Le Stade de France n’a eu Dieu que pour Wilkinson

Wordpress me demande de mettre la légende sous cette photo. Je ne peux pas. Car la légende, elle est sur la photo

WordPress me demande de mettre une légende sous cette photo. Je ne peux pas, la légende est déjà sur la photo.
Bonne retraite Jonny 😉

Résumé de la finale Castres vs Toulon 2014

On sentait bien avant le coup d’envoi que l’équipe de Toulon était très forte, sans doute plus forte encore que lors de la finale du Top 14 de l’an dernier. Et ce n’est pas la finale de Hcup gagnée contre les Saracens qui allait rassurer les supporters castrais. Il y avait tout de même des raisons d’espérer, car après tout Castres défendait un bouclier de Brennus qu’elle avait gagné avec énormément d’expérience et de maturité. Mais Toulon, galvanisé par le der des ders de Jonny Wilkinson ne pouvait décidément pas perdre samedi soir. Et Castres, au cœur vaillant mais en surrégime surtout en deuxième période rendit ses armes… et son bouclier de Brennus pour s’incliner 18 à 10 sans pouvoir marquer aucun point dans le deuxième acte.

Toulon avait pour lui Jonny Wilkinson qui offrit à ses supporters pour son dernier match un dernier 100% de réussite, et claqué un dernier drop avant de raccrocher ses crampons, mais Toulon avait aussi cette puissance collective contre laquelle aucune équipe ne semble à l’heure actuelle armée pour rivaliser. Castres était prévenu, et à la force des varois elle aura tenté d’y opposer son dynamisme. C’est donc à une opposition de style à laquelle nous avons assisté samedi soir au Stade de France. Aux coups de boutoirs toulonnais, face à une équipe rouge et noir qui a joué en permanence dans le camp adverse, les castrais ont tenté de les prendre de vitesse, avec des courses croisées et du jeu au pied par dessus. Une contre attaque lumineuse de la part de l’ailier Maxwell Evans aura longtemps permis au supporters castrais d’espérer, mais en seconde mi-temps les intentions des tarnais se sont inexorablement heurtées à la puissance des varois.

C’est Jonny Wilkinson qui a le privilège de donner le coup d’envoi de son dernier match de rugby. Loin, haut, au centre du terrain. On évite l’affrontement d’entrée de jeu et Castres se dégage. Les premières minutes de la rencontre sont à l’avantage des toulonnais qui réalisent une entame de match à l’irlandaise. Une énorme débauche physique, des joueurs qui monopolisent le ballon, jouent dans la camps castrais et multiplient les charges perforantes, sans pour autant prendre beaucoup de risques. Las, Caballero se met à la faute sur ses cinq mètres en disputant en position de hors-jeu le ballon à Sébastien Tillous Bordes. 3 à 0 pour le RCT à la 7° minute après la transformation de Jonny Wilkinson.

8° minute, suite à une chandelle de Tillous Bordes, Bryan Habana prend le dessus du bout des doigts sur le géant Richie Grey et récupère la gonfle. Dommage toutefois que le sud-africain n’ai pas eu avec lui son appareil photo, il aurait pu réaliser un superbe selfie. Quel geste !!!

10° Essai en contre castrais !!! L’attaque toulonnaise est mise en difficulté après une passe contrée de Matt Giteau. Ça cafouille, Sébastien Tillous Bordes choisit donc l’option du jeu au pied. Beau coup de pied cependant les castrais, lassés de faire du camping dans leur quarante mètres depuis le début du match relancent depuis leurs 22 mètres. Maxwell Evans réussit l’exploit de trouer la défense, percer sur une trentaine de mètres puis il prolonge parfaitement avec ce genre de coup de pied qui vous oblige presque à faire une connerie derrière. À la réception du coup de pied de recentrage, Delon Armitage arrive le premier mais attention, maître renard Kockott rôde dans les parages. Sans commettre de faute ni d’en avant, il tend son bras et perturbe la réception d’Armitage, qui du coup laisse filer le camembert. Maxwell Evans qui n’en demandait pas autant arrive lancé pour aplatir entre les poteaux. S’ensuit immédiatement une échauffourée Armitage vs Kockott: Delon balance ses pieds un peu haut, alors Rory réplique avec des genoux un peu bas, sur le sternum du toulonnais pour être précis. On sort la poivrière et des convives arrivent à la rescousse, mais ce qui préoccupe le plus Christophe Berdos, c’est quand même de savoir si cet essai est vraiment valable et si Kockott n’a pas commis un en-avant. Après l’avis des hauts, l’arbitre valide l’essai que transforme Kockott: 7 à 3 pour le Castres Olympique, contre le cours du jeu il faut bien l’avouer.

Dan Kirkpatrick entre en jeu pour remplacer Remi Talès qui a reçu un coup sur la tête (l’arbitre demande à appliquer le protocole commotion). Peut-être un bien pour un mal pour Rémi de souffler un peu car depuis le début du match on ne peut pas dire qu’il soit à l’aise Talès. Un coup de pied direct en touche, un en-avant et quelques imprécisions trahissent une certaine fébrilité de sa part. Durant son absence, Wilko en protite pour ajouter trois points pour Toulon qui revient à 7 à 6.

24° Iiiiinorme percée de Craig Burden !!! Le talentueux talonneur toulonnais qui cachait le ballon sous son corps démarre soudainement dans l’axe du regroupement curieusement délaissé par les sentinelles castraises. S’ensuit une chevauchée fantastique dans un style hybride combinant l’élégance de Denis Charvet et l’efficacité de Vincent Moscato.

26° Indiscipline de Fernandez Lobbe qui enjambe un regroupement, du pain béni pour Castres à 25 mètres des perches. Kockott veut emballer le match en jouant à la main mais Capo Ortega le retient: « ¿Estas loquito cabeza de chorlito ? Tomamos los tres puntos, ¡Y ya !!! » Rory s’exécute et permet aux castrais de reprendre une petite avance au tableau d’affichage: 10 à 6.

32° Castres réaliste mène au score mais la mêlée toulonnaise ajoute à la domination varoise en prenant le dessus sur sa rivale. À la 30 minute la première ligne castraise s’écroule et Jonny Wilkinson des 45 m légèrement en coin permet à Toulon de revenir à 10 à 9.

35° et Toulon insiste là où ça fait mal. Nouvelle mêlée castraise chahutée, elle tourne, Claasens parvient à extirper la balle mais la pression toulonnaise a raison de lui. Ballon récupéré par les rouge et noir, et drop de Wilkinson !!! Toulon prend l’avantage pour la première fois juste avant la mi-temps 12 à 10 face à une formation castraise certes courageuse, mais en souffrance.

Les castrais ont l’occasion de repasser immédiatement devant au score, mais Kockott glisse et tombe en bottant des 45 mètres face aux poteaux.

Et nouvel échec pour le buteur castrais juste avant la mi-temps, mais cette fois de très loin (soixante mètres). Kockott est contraint de la tenter car la sirène a retenti au Stade de France.

Et Castres ne peut marquer aucun point en seconde mi-temps :

joueur de rugby Rory Kockott

Rory Kockott, à la peine cette année face à Toulon

Castres, qui a passé énormément de temps acculé dans son camp durant la première mi-temps décide de changer de stratégie et tente de priver de ballon les toulonnais pour les empêcher d’avancer. Cette stratégie est payante dans la mesure ou elle empêche les toulonnais d’occuper le camp castrais, mais elle est stérile au tableau d’affichage. La finale est très serrée, les joueurs fatigués commencent à faire de mauvais choix de part et d’autre. Le moment de faire rentrer du sang neuf ?

53° minute, le pilier Ramiro Herrera s’écroule et Jonny des quarante en coin fait le break: 15 à 10 pour Toulon, si Castres ne recolle pas rapidement au score ça va se compliquer pour eux.

56° Rory Kockott a d’ailleurs l’occasion de ramener les siens au score suite à une faute en touche des toulonnais, mais le demi de mêlée castrais connaît une nouvelle fois l’échec. Attention !!!

60° À la mi-temps de la deuxième mi-temps, on sent comme un sentiment de résignation dans les rangs castrais, tandis que les toulonnais semblent déjà gérer la fin du match (alors qu’après tout il n’y a que cinq points d’écart).

Puis il ne se passe plus grand chose, Castres tentant des attaques de grande envergure mais sans jamais inquiéter les toulonnais. Les bleu et blanc accumulent les fautes de main et font de mauvais choix de jeu, tandis que les toulonnais contrôlent avec beaucoup de maîtrise les offensives de leurs adversaires.

72° il appartient aux castrais de courir après les score, et ils se mettent à la faute. Des cinquante mètres en coin Jonny Wilkinson préfère laisser le soin à Delon Armitage de tenter ce qui sera sans doute la dernière pénalité du match. Delon catapulte joliment le ballon juste derrière la transversale et porte le score à 18 à 10, ite missa est

Et c’est le score final !!! Christophe Berdos siffle la fin du match, et tout le peuple toulonnais explose de joie après 22 ans d’attente du bouclier de Brennus sur la rade. Après Daniel Herrero et Jean-Claude Ballatore, Bernard Laporte est le troisième entraîneur toulonnais à soulever le Brennus. Mais c’est presque anecdotique, tant la sortie du héros de Mayol prend le dessus sur tout. Au coup de sifflet final le Stade de France entonne le God save the Queen tandis que chacun essaie de se frayer un chemin pour entourer Jonny Wilkinson. Les hommages se succèdent aux hommages et chacun doit presque faire la queue pour féliciter une dernière fois Jonny Wilkinson, qui peut enfin retirer son masque solennel de joueur pour afficher son plus beau sourire.

Composition de l’équipe de Toulon

1. Xavier Chiocci 2. Craig Burden 3. Carl Hayman

4. Bakkies Botha 5. Ali Williams

6. Juan Smith 8. Steffon Armitage 7. Juan Martin Fernandez Lobbe

9. Sebastien Tillous-Borde 10. Jonny Wilkinson (capitaine)

12. Matt Giteau 13. Mathieu Bastareaud

11. Bryan Habana 14. Drew Mitchell

15. Delon Armitage

Remplaçants: 16. Jean-Charles Orioli, 17. Alexandre Menini, 18. Jocelino Suta, 19. Virgile Bruni , 20. Danie Rossouw, 21. Maxime Mermoz, 22. Michael Claassens, 23. Martin Castrogiovanni.

Composition de l’équipe du Castres Olympique

1. Yannick Forestier – 2. Brice Mach – 3. Ramiro Herrera

4. Richie Grey – 5. Rodrigo Capo-Ortega

6. Puila Faasalele – 8. Antonie Claassen – 7. Yannick Caballero

9. Rory Kockott – 10. Rémi Talès (capitaine)

12. Rémi Lamerat – 13. Romain Cabannes

11. Rémy Grosso – 14. Maxwell Evans

15. Brice Dulin

 

Remplaçants du Castres Olympique : 16. Mathieu Bonello, 17. Saimone Taumoepeau, 18. Christophe Samson, 19. Janie Bornman, 20. Cédric Garcia, 21. Seremaia Baï, 22. Dan Kirkpatrick, 23. Mihaita Lazar

Arbitre de la rencontre Castres Toulon: Christophe Berdos, assisté par Romain Poite et Sébastien Minery.

 

L’envoyeur spécial de Rugby à XV de France,

Laurent Delmas

1 thought on “Le Stade de France n’a eu Dieu que pour Wilkinson”

  1. C’était notre équipe de légende. Avec eux on était INTOUCHABLES.
    MERCI À EUX.
    À JAMAIS TOULONNAIS.
    PARCE QUE TOULON ⚫

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