Pourquoi l’ASM ?

Le trois-quart centre ou ailier Aurélien Rougerie

Pourquoi l’ASM ?

 

« Un être s’est teint, un volcan s’éveille… » La yellow Army attend patiemment son heure pour entrer en éruption, à l’écart du tumulte médiatique. On parle généralement peu de l’ASM, mais finalement ça leur convient très bien aux auvergnats de ne pas être toujours sur le devant de la scène. Les asémistes préfèrent travailler dans l’intimité, tout en enquillant régulièrement quarante pions aux équipes qui viennent les taquiner au Bibpark. Avant de publier « Pourquoi Toulouse ?« , et après l’article « Pourquoi Toulon ?« , Rugby à XV de France s’intéresse aujourd’hui au club de rugby de l’ASM, car il fait partie des trois favoris du Top 14, mais aussi de la Heineken cup. Cette saison, on verrait bien un club français remporter le Coupe d’Europe de rugby. Pourquoi pas Clermont-Ferrand  ?

 

 

Clermont, si proche de la Hcup

Flashback sur le parcours de l’ASM la saison passée. En coupe d’Europe, après avoir battu haut la main l’équipe des Saracens en Angleterre, les montferrandais ont perdu contre l’excellente équipe du Leinster en demi finale, à l’issue d’un match qualifié par bon nombre d’observateurs comme la finale avant l’heure de la Hcup. En championnat de France également, l’ASM est tombée au même stade de la compétition, en demi-finale face à Toulon. Pourtant à chaque fois l’équipe de Clermont-Ferrand semblait potentiellement capable de l’emporter et est passé très près de la victoire. On peut même se demander ce qui aurait pu se passer si le 3 juin dernier il n’avait pas plu sur Toulouse: L’ASM aurait-elle battu Toulon en demi, puis le Stade Toulousain en finale ? Mais bon, avec des « si », on mettrait Paris en bouteille, et il y aurait trois ou quatre champions de France chaque année, alors inutile de ressasser le passé et regardons vers l’avenir. Demi d'ouverture de Clermont-Ferrand
Vern Cotter entraîne le club de rugby de Clermont depuis 2006

La Vern Cotter touch, ou le jeu made in ASM

 

Vern Cotter connaît par coeur le rugby français, il a joué durant neuf années en France, notamment dans les clubs de Lourdes, Rumilly et Saint Junien, avant de retourner en Nouvelle Zélande où il a commencé sa carrière d’entraîneur. Lorsqu’il est revenu en France en 2006 pour prendre les commandes de l’ASM, il a d’entrée de jeu imposé aux joueurs la rigueur néo-zélandaise qu’il n’avait surtout pas oublié d’emporter dans ses valises. Sous l’impulsion de Vern Cotter, le club qui végétait dans le milieu du classement est revenu au tout premier plan et de façon durable. L’ASM a gagné en rigueur, et trouvé un style de jeu qui lui est propre. Le rugby made in Vern Cotter ne supporte pas l’à-peu-près, et est très exigeant. Il demande de la part des joueurs une condition physique parfaite, un sens du placement au millimètre, et une lucidité de tous les instants pour être capable de prendre des décisions et s’adapter à toute situation imprévue. Mieux que des mots pour évoquer le style de jeu de l’ASM, l’essai marqué il y a deux ans par Vincent Debaty suite à une pénalité jouée à la main à… 94 mètres de la ligne d’essai en est la parfaite illustration. La moue admirative de Didier Faugeron à la fin de la vidéo est le plus bel hommage rendu au jeu de l’ASM:

La force de l’ASM, c’est son jeu

Vous aurez apprécié dans cette vidéo de l’ASM l’étendue du talent de l’équipe tout entière. Le ballon virevolte de main en main et ne s’arrête jamais, et les joueurs au soutien offrent toujours plusieurs solutions de jeu au porteur qui prend des décisions. Il y a un juste équilibre entre le combat et l’évitement, et les joueurs savent tenter leur chance au moment opportun, ou passer à un joueur mieux placé sans faire le pas de trop. Si cette saison l’ASM gagne le bouclier de Brennus, ou la coupe d’Europe (ou pourquoi pas les deux), ce sera grâce à son identité, à son style de jeu, et à sa capacité à pouvoir le produire dans les grandes occasions et face à n’importe quel adversaire.

Revenez nous voir sur Rugby à XV de France ces jours-ci, car après Toulon, et après l’ASM, je  consacrerai un article au Stade Toulousain. D’ici là prenez soin de vous, et n’oubliez pas d’écouter ma webradio (cliquez sur le lecteur ► en haut de la page ;-)).

Je vous laisse en compagnie d’autres photos de Charlotte Minier, qui porte son regard de femme sur des hommes du rugby avec beaucoup de talent.

À chacun son rugby, Laurent Delmas.

Le pilier de l'ASM Vincent Debaty

Le demi de mêlée de l'ASM, Morgan Parra

le rugbyman de l'ASM Julien Pierre

photo de Gerhard Vosloo

Julien Bonnaire

photo de Nathan Hines

photo du rugbyman David Skrela

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Prise de balle en touche à deux mains[/pullquote]

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