Les photos du XV de France génétiquement modifié
Voici sans doute le tout premier article mêlant rugby et science fiction. Attachez vos ceintures, c’est un #XVdeFrance génétiquement modifié que je vous propose de découvrir aujourd’hui.
Plantons tout d’abord le décor: nous sommes en 2019 au Japon durant la Coupe du Monde de rugby, à la veille d’un quart de finale capital face à l’Australie. Comme je l’avais prédit*** Guy Novès est le sélectionneur national tandis que les frères Saint André entraînent toujours avec bonheur le Stade Toulousain (lisez ici l’article à ce sujet). (***article écrit plus d’un mois avant la nomination de Guy Novès en tant que sélectioneur national)
Le Top 14 a continué son évolution: il est toujours le championnat le plus attractif du Monde, mais droits télé obligent, les matchs ont lieu à présent les mardis et mercredis à 6 heures du matin. Alors pourquoi cet horaire si matinal ? C’est à cause du décalage horaire. En effet, le Top 14 ne se joue plus en France, il a été délocalisé depuis deux ans au Qatar, après que Mourad Boudjellal ait soudoyé le nouveau président de la FFR Bernard Laporte afin qu’il fasse délocaliser le Top 14 au Moyen Orient, dans le but d’économiser sur les frais de déplacement de ses joueurs (je vous explique pourquoi plus loin). Il faut dire que le président du RCT est un peu short financièrement parlant car il vient d’acheter ni plus ni moins que l’île de la Nouvelle-Zélande afin d’y déménager le RCT (oui vous avez bien lu, le club tout entier, jusqu’au RCT Café). Il s’agit d’une idée lumineuse, un business plan à l’échelle planétaire comme M.B. les affectionne tant: la fédération néo-zélandaise refusant toujours catégoriquement de sélectionner en équipe nationale les joueurs évoluant hors Nouvelle-Zélande, Mourad Boudjellal a imaginé ce stratagème pour que les joueurs puissent à la fois jouer pour la Nouvelle Zélande et pour le RCT. Du coup, il peut recruter tous les joueurs All Blacks qu’il désire, mais les frais de déplacement du club ont explosé, d’où la délocalisation du Top 14 au Moyen Orient, car convenons-en le Qatar est tout de même plus proche que la France vu de la Nouvelle-Zélande (la voilà, l’explication). En métropole par contre le déménagement du Top 14 fait particulièrement grincer les dents des supporters cantalous et de leur trésorier (et oui, en 2019 le club d’Aurillac s’est installé dans le Top 14), car ils ont beaucoup de mal à organiser les déplacements de leurs supporters en bus pour suivre leur équipe favorite jusqu’au Qatar. Malgré tout et c’est moindre mal, après de longues négociations avec la LNR , l’ensemble des clubs a obtenu de pouvoir conserver en France l’évènement phare de l’année du rugby, à savoir la finale du Top 14 qui a toujours lieu chez nous, en France, à Barcelone (allo tonton, pourquoi tu tousses ?).
Mais revenons-en à l’équipe de France puisque c’est le sujet du jour. Le match contre l’Australie est sous très haute tension, Guy Novès qui sait qu’il joue sa tête sur ce quart de finale. En 2019 les équipes du Sud sont monstrueuses et l’Australie n’échappe pas à la règle: rien que leur demi de mêlée accuse 130 kg sur la bascule et il enquille des pénalités à plus de 70 mètres. “Comment ?” s’écrie Fabrice Landreau en lisant son Midol au D’enfer Pub “Les australiens ont un joueur capable d’enquiller d’aussi loin que Cyril Savy ? C’est pas possible, ♫ mais vous êtes fou !!! Oh oui, mais vous êtes fou !!! ♫ (bis)” Bref, en France tout le monde s’accorde à dire qu’aller taper les Wallabies en quart de finale c’est franchement mission impossible. Pourtant le XV de France a cette année vraiment mis les moyens, avec la naturalisation de tous les joueurs étrangers du Top 14 et un stage de préparation à huis clos de quatre mois à Sauxillanges. Mais Guy Novès sait très bien que cela ne sera pas suffisant face à la terrifiante équipe australienne. Alors le toulousain décide à la veille du match de tenter une expérience inédite que jamais personne n’a jamais osé tenter auparavant: il va modifier génétiquement les joueurs du XV de France.
Il faut savoir que Guy Novès est un grand amateur de films de science fiction et qu’en 1986 il a été particulièrement impressionné par le film The fly (La mouche). J’avoue d’ailleurs que personnellement il m’arrive encore d’avoir des frissons en repensant à la scène dans laquelle l’ordinateur apprend à Jeff Goldblum, alias Seth Brundle, qu’il y avait deux organismes vivants dans la machine à téléporter et qu’il a décidé de les fusionner. Retour en 2019, et puisque la science le permet désormais, Guy Novès s’apprête à lancer la périlleuse opération. Il réunit ses 30 joueurs et leur ordonne d’entrer deux par deux dans la machine à téléporter afin de procéder à la fusion qui, il l’assure, leur donnera des super pouvoirs. Le groupe hésite, les joueurs sont visiblement mal à l’aise, ils semblent se chercher du regard. L’atmosphère est tendue, presque irrespirable. Soudain une voix mal assurée rompt le silence: “J’y vais” lance Guilhem Guirado, le joueur le plus courageux de l’équipe. “Merde, le con !!!” se dit Benjamin Kayser, qui se porte aussitôt volontaire lui aussi pour ne pas passer pour un dégonflé. Les deux hommes pénètrent alors dans la machine en lançant un dernier regard furtif en direction de leurs coéquipiers, avant que la lourde porte d’acier ne se referme dans un bruit sourd. Guy Novès tape alors sur Ctrl Alt Supr, puis après quelques clics avec sa souris, il appuie sur la touche Entrée d’un geste magistral. Un bruit strident de turbine se fait entendre durant d’interminables secondes, puis un nuage de fumée blanche s’échappe de la porte qui s’ouvre verticalement comme une portière de Lamborghini Aventador.
Une seule silhouette se dessine à travers l’épaisse fumée qui tarde à se dissiper. Le joueur transgénique se dirige immédiatement vers Thierry Dusautoir, l’attrappe à la gorge d’une seule main et le décolle du sol en lui disant: “C’est à ton tour maintenant”. Thierry Dusautoir remue ridiculement les pieds dans le vide façon Anne Parillaud tenue à bout de bras par Jean Reno dans le film Nikita. La peur se lit clairement à présent dans le regard des bleus, mais Guy Novès annonce d’une voix tranquille: “Messieurs, je vous présente le Benjamhem Guirayser: 100% de lancers droits, 99,98% de plaquages réussis, et une hallucinante moyenne de 17,23 mètres linéaires parcourus par ballon porté… Et en plus, il est méchant !!!“ rajoute-t-il. En écoutant les paroles de son mentor Thierry Dusautoir se défait alors de l’étreinte du Guirayser, le regard du Dark Destroyer devient soudain sombre comme au moment où entre sur un terrain de rugby, puis Thierry pointe du doigt un autre joueur en lui disant: “Toi, viens avec moi !!!”
Quel joueur vient d’appeler Thierry Dusautoir ? Avec qui va-t-il fusionner ? Serez-vous capable de reconnaître les 30 visages des quinze joueurs qui composent ce XV de France transgénique ? Je vous propose un jeu, cherchez et notez les noms et les prénoms des joueurs que vous reconnaissez (deux joueurs mélangés par photo). Les photos des avants sont dans cet article, et celles des trois quarts dans l’article suivant (cliquez ici). La semaine prochaine je vous donnerai ici même sur le site Rugby à XV de France les bonnes réponses et vous pourrez savoir combien de réponses exactes vous avez trouvé.
Excellente fin de semaine à vous, ne manquez pas le MULTWITTPLEX, consacré cette semaine à la finale de la Coupe d’Europe et aux matchs de Pro D2.
Images site RBS 6 Nations
Laurent Delmas
1 thoughts on “Le XV de France transgénique: les avants”